L’académicien Michel Serres, professeur à Stanford, vient de publier un nouveau livre,Temps des Crises, dont le sous-titre est : « Mais que révèle le séisme financier et boursier qui nous secoue aujourd’hui ? »
Canal Académie nous propose d’écouter l’entretien de Michel Serres avec Jacques Paugam.
Dans celui-ci, le philosophe note que la proportion maintenant très réduite du nombre d’agriculteurs et des professions associées (1,7% contre plus de 60% en 1900) à la fin du XXe siècle marque la « la fin du néolithique ».
Il analyse ensuite les conséquences de la mobilité des personnes et des choses ainsi que des progrès de la santé et de la révolution des pratiques médicales. Pour Michel Serres, les nouvelles technologies constituent sont aussi révolutionnaires que l’invention de l’écriture ou de l’imprimerie.
Pour lui, la crise financière doit être analysée comme la crise dans l’évolution d’une maladie, soit le point d’inflexion de la maladie où le malade meurt ou guérit. Pour lui, l’important n’est pas de revenir à l’état antérieur mais d’intégrer le nouvel état du malade dont l’organisme a lutté avec succès contre la maladie. Cette capacité d’adaptation est la définition même de la vie, « invention permanente de la nouveauté ».C’est ainsi nous suggère-t-il qu’il faut aborder la recherche de solutions aux crises économiques.
Filed under: Editorial, Editorials, Finance et economie, Histoire History, Litterature, Science | Tagged: Serres, Temps des crises |
Votre commentaire