Compétitivité relative des différents systèmes juridiques:le point de vue d’un praticien américain.

Si vous vous êtes jamais demandé quels avantages le droit civil pouvait avoir sur la common law ,ou vice versa,lisez ma conférence:  Compétitivité relative des différents systèmes juridiques:le point de vue d’un praticien américain.

Relative competitiveness of legal systems

If you have ever wondered whether the common law system is more competitive than the civil law system,read my paper delivered at the international conference on Competition and Convergence of Legal Systems,Universite of Montreal Law School (Journees Maximilien Caron 2008):Relative Competitiveness of legal systems .

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Les évolutions récentes de la fiscalité des fonds de private equity aux Etats-Unis et en France

Si vous souhaitez en savoir plus sur les propositions de réforme de la fiscalité des fonds de private equity lisez l’article p.49 du numéro 40 du Magazine des affaires d’avril 2009:Les évolutions récentes de la fiscalité des fonds de private equity aux Etats-Unis et en France

Les secrets du Vatican

Bernard Lecomte ancien journaliste à La Croix, auteur d’une excellente biographie de Jean-Paul II, spécialiste des questions religieuses, offre à notre délectation un ouvrage intitulé « Les secrets du Vatican » (Perrin 2009).Lecomte est un fin connaisseur des intrigues nouées dans les couloirs du Vatican.

Son point de départ est Benoît XV dont l’ambition était de redonner à la papauté un rôle dans le concert des nations et il termine avec le Panzerkardinal, Benoît XVI. Pour chacun de ces huit papes il nous propose de dévoiler  un « secret ». Les amateurs de complots liront avec intérêt pourquoi l’Eglise ne voit aucun profit à tirer de la preuve de l’authenticité du suaire de Turin mais seront déçus par la révélation du troisième secret de Fatima, par l’explication donnée par Lecomte de la mort de Jean Paul Ier, le pape au sourire, par son analyse de l’affaire Calvi ( Msgr Marcinkus n’était pas foncièrement malhonnête, mais son incompétence en finance faisait de lui la proie des aigrefins de tous poils, dont Calvi, qui selon Lecomte devait beaucoup à la Cosa Nostra et fini par payer ses dettes avec sa vie) et par sa conviction que la filière bulgare évoquée pour la tentative d’assassinat de Jean-Paul II relève de l’imagination débordante des amateurs de complots.

Par contre, les connaisseurs de procédure parlementaire apprécieront à sa juste valeur le duel entre Jean XXIII et le Saint Office pour le contrôle des comités ( et surtout de leur ordre du jour!) pour la préparation de Vatican II, le compte-rendu des luttes au sein de la toute puissante Commission  Théologique entre l’arrière-garde de Mgr Ottaviani qui défendait ,en minorité, une conception dogmatico-juridique de la doctrine et la majorité qui voulait réinstaurer une conception biblico-pastorale de la doctrine. In fine, les hésitations de Jean XXIII sur la politique à adopter en face des camps ennemis furent balayées  par la découverte qu’il souffrait d’une maladie sans espoir qui lui empêcherait de voir la conclusion du concile d’où son célèbre discours d’inauguration du concile Gaudet mater ecclesia.

Les amateurs de politique ne resteront pas sur leur faim  à la lecture de la description des relations entre Mussolini et Pie XI dont le résultat fût les Accords du Latran donnant l’indépendance juridique à la Cité du Vatican. Ils apprécieront aussi comment le sens politique de Jean Paul II (et la justesse de ses renseignements!) lui permirent de contrer Jaruslski dans l’affaire Solidarnósć de Lech Walesa parce qu’il avait correctement anticipé les réactions du grand frère soviétique alors incarné par Gorbatchev. L’habile manœuvre de Jean-Paul II pour contre l’Opus Dei en canonisant son fondateur José Maria Escriva de Balaguer en 2002 ne manquera pas de les faire béer d’admiration.

Ceci étant, ce qui m’a le plus frappé dans l’ouvrage de Lecomte c’est ce qu’il n’a pas fait ressortir autrement que peut-être en filigrane: combien certains hommes d’église se trouvèrent  à des points d’inflexion historiques et, de par leurs actions ou leurs inactions, furent ensuite choisis pour siéger sur le trône de Saint Pierre.

Pour Benoît XV, comme pour les prêtres catholiques en Russie tsariste, la révolution russe était l’occasion de contrer l’église orthodoxe. Pour ce faire et pour rétablir le rôle du Saint Siège dans la diplomatie internationale, Benoît XV avait deux nonces apostoliques sur qui il pouvait s’appuyer: Achille Ratti à Varsovie et Eugenio Pacelli à Berlin. Le nouveau régime soviétique souhaitait la reconnaissance par la papauté d’où le jeu joué par Benoît XV: nous reconnaîtrons Lénine si les catholiques russes obtiennent  la permission de pratiquer la religion catholique –distinction  par rapport aux russes orthodoxes  perçus comme tsaristes.

Benoît XV meurt et le 6 février 1922 Achille Ratti lui succède sous le nom de Pie XI. Celui-ci continue la stratégie de son prédécesseur et ,en 1924, envoye le Nonce Pacelli négocier directement avec Lénine .En 1925 ,il demande à Pacelli d’ordonner en secret à Berlin un jésuite de 46 ans ,Mgr Michel d’Herbigny ,comme évêque de toutes les Russies!

De tous les récents papes aucun n’a été plus contesté que Pie XII.Lui, qui alors  Mgr Pacelli, passa 12 ans comme nonce apostolique à Berlin,succéda à Pie XI, le pape qui voyait « loin et clair ». Pie XI, pape courageux, n’hésita pas à condamner l’Action française (1926), le fascisme (« Non abbiamo bisogno » 1931), le nazisme (« Mit brennender Sorge » 1937) et le communisme (« Divini redemptoris » 1937).

Pie XII était issu d’une lignée de proches du Saint Siège: son grand-père fonda l’Osservatore Romano et son père, doyen des avocats du Saint Siège, fût le négociateur des Accords du Latran. Pie XII était un négociateur chevronné de concordats: Serbie, 1914, Bavière 1924, Prusse 1929 et Bade 1929.Il pensait  après 12 ans comme nonce apostolique à Berlin qu’il pourrait négocier un concordat avec Hitler.

Sa formation de juriste, d’après Lecomte, explique le silence assourdissant de Pie XII sur les camps de concentration .Selon Lecomte, le 18 décembre 1942 M. Osborne, Ambassadeur du Royaume-Uni remis en mains propres un dossier complet sur les camps de concentration à Mgr Tardini en l’informant que les gouvernements américains et britanniques souhaitaient que Sa Sainteté utilise l’information pour son message de Noël au monde. Pie XII  refusa de prendre parti croyant, tel un juge, qu’il lui incombait de maintenir un devoir de réserve! Ceci ne l’a pas, heureusement, empêché d’abriter quelque 5000 juifs romains dans les immeubles relevant du Pape à Rome pour les mettre à l’abri des rafles nazies.

La triste affaire Finaly illustre bien comment certains prélats sont acteurs historiques. Cette affaire concernait un enfant juif baptisé dans sa plus tendre enfance pour le faire échapper à la déportation qui fut ensuite enlevé par des nonnes qui voulaient l’empêcher de redevenir juif avec ses parents naturels émigrés en Israël. Dans cette affaire, le nonce à Paris ,Angelo Roncalli, futur Jean XXIII, soutînt les nonnes égarées alors que l’adjoint du Pape, Montini, le futur Paul VI calma les esprits et tenta de trouver une solution négociée.

C’est ainsi que l’on retrouve la patte des futurs princes de l’Eglise  dans le cas des prêtres-ouvriers .Qui alors nota la visite à Marseille d’un jeune
prêtre polonais venu pour étudier ce que le père Loew mettait en place pour combattre la montée du communisme dans le milieu ouvrier. Ce prêtre polonais s’appelait Karol Wojtyla! Au même moment, à Rome, le futur Paul VI approuve la publication en italien de l’ouvrage du père Loew sur les prêtres-ouvriers!

C’est toujours le même Paul VI qui en 1968 était confronté au problème de la pilule pour les catholiques. En 1930, Pie XI dans l’encyclique Casti Connubii avait autorisé la méthode Ogino. La question était de savoir si une méthode chimique, la pilule, devait être approuvée. Paul Vi nomma une commission constituée de théologiens, de médecins, et-innovation-de deux couples.au bout de près de 5 ans de délibérations, cette commission, sans doute influencée par Mme Colette Poitvin, qui osa demander aux augustes théologiens si, à leur avis, lorsqu’une femme se présente devant Dieu, celui va lui demander » as-tu aimé » ou « as-tu bien pris ta température? » recommanda au Pape d’autoriser la pilule. Cependant, Paul VI hésitait et finalement se rallia à l’opinion du jeune évêque de Cracovie Karol Wojtyla, auteur d’un traité « Amour et responsabilité » et, ainsi, promulgua Humanae vitae condamnant le recours à la pilule contre l’avis de ses experts!

Si la déception est au rendez-vous des amateurs de scandales ,les historiens sauront rendre hommage à Bernard Lecomte pour avoir  soulevé le voile du secret qui cachait  les problèmes spirituels et temporels qui confrontèrent nos huit  derniers papes.

Secrets of the Vatican

Bernard Lecomte,former journalist with the influential catholic daily newspaper La Croix, author of a well regarded biography of Pope Jean-Paul II has just published an interesting book : »Les secrets du Vatican »(Perrin 2009).Lecomte is a fine connoisseur of Vatican intrigue and whispered secrets.

Starting with Pope Benedict XV’s desire to have the papacy regain a role in international affairs and ending with Pope Benedict XVI,the former Panzerkardinal, the author highlights « secrets » from the reigns of each of these eight popes. Conspiracy buffs will delight in reading why the Holy See has no interest in proving the authenticity of the Shroud of Turin but will be disappointed by the revelation of the Third Secret of Fatima, by Lecomte’s explanation of Pope John Paul I’s death ,by his views on the Roberto Calvi affair ( Msgr Marcinkus was not dishonest, merely stupefyingly incompetent in financial matters  and Calvi was likely in the clutches of the Cosa Nostra) and by his belief that the Bulgarian connection in the case of Ali Agça’s attempted assassination of John Paul II is a figment of conspiracy theorists’ imagination.

Students of parliamentary procedure will appreciate how John XXIII and the Congregation for the Doctrine of the Faith battled for control of the committees (and their agendas!) for the preparation of Vatican II, how in the discussions within the all-important Theology Committee the high prelates pushing for the adoption of dogmatic-legalistic view of the Doctrine tried to thwart the biblico-pastoral views of the majority and how ,in fine,the Pope’s discovery of his terminal illness decided him to boldly go where no Pope had gone before in his famous opening speech Gaudet mater ecclesia.

Students of politics will delight in the description of the relationship between Mussolini and Pius XI that resulted in the Lateran Accords granting the independent legal status to Vatican City, in how John Paul II’ s political skills ( and accurate intelligence) allowed him to box in Jaruleski  in the matter of Walesa’s Solidarnórsć having correctly anticipated Gorbatchev’s reactions and will truly appreciate the beauty of John Paul II’s move to neutralize the Opus Dei by canonizing its founder José Maria Escriva de Balaguer in 2002.

That being said what struck me most is what the stories told by the author showed without expressly making the point: how at various critical junctures in history one finds men on the front lines of history and one finds those same men later ascending to the throne of Saint Peter.

For Benedict XV the Russian revolution presented an opportunity. For him, the elimination of the tsars, historical supporters of the Orthodox Church meant that there was an opening to help the Russian Catholics. To help him accomplish his goals of helping Russian Catholics and of restoring the papacy’s role in international affairs, Benedict XV relied on two nuncios Achille Ratti ( Pius XI) in Poland and Eugenio Pacelli (Pius XII) in Berlin. The new Soviet regime was anxious to gain recognition and Benedict XV hoped to dangle the recognition card to secure the future of Catholics in the new Soviet State.

Benedict XV died and on February 6, 1922 Achille Ratti is elected as his successor taking the name Pius XI.In 1924, Pius XI continues the strategy of Benedict XV and sends Nuncio Pacelli, the future Pius XII, to negotiate secretly with Lenin and in 1925 Pius XI secretly reestablishes a catholic hierarchy in the USSR asking Nuncio Pacelli  to secretly ordain 46-year old Jesuit Michel d’Herbigny as a bishop for all the USSR at a secret ceremony in Berlin.

Of all the recent popes none has been more controversial than the erstwhile nuncio to Berlin, Eugenio Pacelli elected in 1939 as Pius XII,following Pius XI « who could see clearly and far » .Pius XI  had the courage to promulgate  encyclicals  condemning the « Action française » (1926),fascism (« Non abbiamo bisogno« 1931 ) ,Nazism (« Mit brennender Sorge » 1937),and communism ( « Divini Redemptoris » 1937).

Pius XII came from a long line of people close to the Holy See: his grandfather founded the Osservatore Romano and his father as dean of the Holy See lawyers negotiated the Lateran Accords. Pius XII was himself an experienced negotiator of concordats (Serbia 1914, Baveria 1924, Prussia 1929, Baden 1929) who after 12 years as nuncio to Berlin thought he could get to some form of concordat with Hitler.

The legalistic training of Pius XII is, according to Lecomte, the reason underlying Pius XII’s silence on the death camps.Lecomte recounts how UK ambassador Osborne gave a complete dossier on the death camps to Msgr Tardini on December 18, 1942 with the message that the UK and US governments suggest the Pope should use it for his Christmas message to the world. Pius XII refused to take sides not wanting to provoke Hitler any further and believed that he, like a judge, had a duty of reserve. Yet, he was not afraid to use the Church’s buildings throughout Rome to shelter the some 5000 Roman Jews threatened by the Nazis.

The infamous Finaly affair-Jewish child baptized as toddler to protect against Nazi extermination kidnapped by nuns to prevent return to natural Jewish parents and relapse into Judaism- saw the nuncio to Paris Angelo Roncalli ,the future John XXIII siding with the errant nuns while the Pope’s assistant Montini ,the future Paul VI tried to find a negotiated solution.

Similarly, the influence of those titans of the Church can be discerned in the experiment with worker-priests in France. None other than Karol Wojtyla, the future John Paul II, visits Marseille in 1947 to study the experiment of Father Loew: to regain traction with the proletariat more and more taken by the Marxist gospel, priests were sent to work as ordinary factory workers without cassock and collar. The future Paul VI approves the publication of an Italian translation of father Loew’s book on the worker-priests experiment.

The very same Paul VI wrestled in 1968 with the problem of contraceptive pills for Catholics. In 1930, Pius XI had authorized the natural Ogino method in Casti Connubii.The issue was whether a chemical method should be approved by the Church. Paul VI appointed a blue-ribbon panel of experts,theologians,medical researchers and –innovation-two catholic couples .The panel recommended the approval of the Pill, no doubt in part influenced by the Canadian wife, Colette Poitvin, who asked the panel’s theologians whether they thought God was more likely to ask a woman « did you love » or « did you take your temperature » ?Yet Paul VI hesitated and was finally swayed by the up-and-coming bishop of Kracow he quickly promoted to cardinal, Karol Wojtyla who had written a book “Love and Responsibility” on the meaning of Christian love. And so Paul VI went against his experts’ advice and issued Humanae vitae condemning the Pill.

Scandalmongers will no doubt be disappointed by Lecomte’s book but historians will be grateful for his lifting the veil of secrecy over many temporal/spiritual issues that confronted those eight most recent Popes.

In vino sanitas: the French paradox

The French are known to enjoy wine and to eat a rich diet featuring such delicacies as foie gras, sweetbread or kidneys.Yet, on average, the French have a lower incidence of cardiovascular disease than teetotalers: this is what medical researchers call the French paradox explained by the red wine consumption of the French. For a number of years, it has been known that the molecule responsible for the French paradox is resveratrol, a naturally occurring molecule in wine which acts as an anti-oxidant[1].Resveratrol was isolated in 1940 by Professor Tokoaka in white hellebore, showing how good an intuition La Fontaine had when his rabbit suggested to the tortoise that it should eat some white hellebore to restore its sanity put in question by the tortoise’s challenge to the rabbit to a foot race!

Researchers from the University of the Basque Country have now shown yet another benefit of resveratrol by demonstrating its beneficial action in the reduction of fat accumulation in the liver for reasons other than alcoholism[2] .It was known that the consumption of red wine reduces the risk of lung cancer[3],protect the prostate (those who drink 4-7 glasses of red wine per week have half the risk of prostate cancer of non-drinkers)[4],and, at least for men ( a way of thanking Noah for having planted a vineyard[5]?),can add 5 years to the life expectancy[6] (half a glass a day versus no drinking at all).According to researchers from the Yale School  of Public Health, patients with non-Hodgkin’s lymphoma who drink wine have have a better survival rate after 5 years than non-drinkers, that those patients who have been drinking wine for at least 25 years before being diagnosed have  25-35%less risk of relapse, death or development of secondary cancer than non-drinkers 5 years after and that if the cancer is a B-cell lymphoma the risk difference is 60%[7].A recent  study carried out at the Cornell School of Medicine shows that this splendid molecule greatly reduces the formation of plaques, thought to be responsible for Alzheimer’s, in the brains of the tested animals[8].The action on plaques might be due to the chelation of copper. According to Professor Greenberger, Head of the Radiation Oncology Department of the Scholl of Medicine at the University of Pittsburgh, resveratrol in acetylated form may offer protection against radiation exposure[9].

Last, but not least, a study of food consumption patterns of wine and beer drinkers in Danemark,France and the United States, published in the British Medical Journal [10]in 2006 shows that wine drinkers have better dietary habits than beer drinkers. Wine drinkers eat more fruits, vegetables, olives (for extra dry martinis?), white meat and use less fat in cooking than beer drinkers. Beer drinkers buy more prepared foods, chips, cold cuts, sausages, butter and margarine and soft drinks!

Resveratrol laudamus te!


[1] Some think the molecule’s action is due to the activation of the Sirtuin 1 gene: Lagouge M, Argmann C, Gerhart-Hines Z, et al (December 2006). « Resveratrol improves mitochondrial function and protects against metabolic disease by activating SIRT1 and PGC-1α« . Cell 127 (6): 1109–22.

[2] Basque Research (2009, May 13). Two Glasses Of Wine A Day Helps To Reduce Quantity Of Fat In Liver. ScienceDaily. Retrieved May 13, 2009, from http://www.sciencedaily.com­ /releases/2009/05/090512111157.htm. Ms Elizabeth Hijona Muruamendiaraz  experimented on mice suffering from non-alcoholic hepatic esteatosis.For additional references on the beneficial action of resveratrol on liver fonctions :cf. University of California, San Diego Health Sciences (2008, May 22). Daily Glass Of Wine Could Improve Liver Health. ScienceDaily. Retrieved May 13, 2009, from http://www.sciencedaily.com­ /releases/2008/05/080520162239.htm

[3] American Association for Cancer Research (2008, October 7). Red Wine May Lower Lung Cancer Risk. ScienceDaily. Retrieved May 13, 2009, from http://www.sciencedaily.com­ /releases/2008/10/081007073922.htm

[4] Harvard Men’s Health Watch (2007, May 26). Red Wine Protects The Prostate, Research Suggests. ScienceDaily. Retrieved May 13, 2009, from http://www.sciencedaily.com/releases/2007/05/070525215203.htm ; University of Alabama at Birmingham (2007, September 1). Red Wine Compound Shown To Prevent Prostate Cancer. ScienceDaily. Retrieved May 13, 2009, from http://www.sciencedaily.com­ /releases/2007/08/070831131320.htm

[5] Gen.9:20

[6] BMJ-British Medical Journal (2009, April 30). Half A Glass Of Wine A Day May Boost Life Expectancy By Five Years. ScienceDaily. Retrieved May 13, 2009, from http://www.sciencedaily.com­ /releases/2009/04/090429205609.htm

[6] American Association for Cancer Research (2009, April 24). Drinking Wine May Increase Survival Among Non-Hodgkin’s Lymphoma Patients. ScienceDaily. Retrieved May 13, 2009, from http://www.sciencedaily.com­ /releases/2009/04/090421154322.htm

[7] BMJ-British Medical Journal (2009, April 30). Half A Glass Of Wine A Day May Boost Life Expectancy By Five Years. ScienceDaily. Retrieved May 13, 2009, from http://www.sciencedaily.com­ /releases/2009/04/090429205609.htm

[7] American Association for Cancer Research (2009, April 24). Drinking Wine May Increase Survival Among Non-Hodgkin’s Lymphoma Patients. ScienceDaily. Retrieved May 13, 2009, from http://www.sciencedaily.com­ /releases/2009/04/090421154322.htm

[8] Karuppagounder SS, Pinto JT, Xu H, Chen HL, Beal MF, Gibson GE (November 2008). « Dietary supplementation with resveratrol reduces plaque pathology in a transgenic model of Alzheimer’s disease ». Neurochem Int. 54: 111.

[9] [9] University of Pittsburgh Schools of the Health Sciences (2008, September 24). Plant Antioxidant May Protect Against Radiation Exposure. ScienceDaily. Retrieved May 13, 2009, from http://www.sciencedaily.com­ /releases/2008/09/080923181110.htm

[10] BMJ-British Medical Journal (2006, January 20). Wine Drinkers Have Healthier Diets Than Beer Drinkers. ScienceDaily. Retrieved May 13, 2009, from http://www.sciencedaily.com­ /releases/2006/01/060119232848.htm

In vino sanitas :le paradoxe français

Le Français boit du vin et mange des aliments riches ,foie gras, ris de veau ,rognons etc., et cependant  souffre moins de maladies cardiaques que ceux qui ne boivent pas du tout :c’est ce que les médecins appellent le paradoxe français. La consommation de vin rouge par les Français en est l’explication. Depuis plusieurs années, il est reconnu que la molécule responsable du paradoxe français est le resvératrol .Cette molécule ,naturellement présente dans le vin, a des vertus anti-oxydantes bien établies[1]. Elle a été identifiée dès 1940  par le professeur  Takoaka dans l’hellébore blanche, comme quoi La Fontaine avait eu la bonne intuition !

Les chercheurs de l’Université du Pays Basque viennent d’allonger la liste des bienfaits du resvératrol en démontrant son action positive pour la réduction des accumulations de graisses dans le foie pour des raisons autres que l’alcoolisme[2].On savait déjà que la consommation de vin rouge réduit le risque de cancer du poumon[3],protège la prostate ( ceux qui boivent  4 à 7 verres de vin rouge par semaine ont la moitié moins de chance d’avoir un cancer de la prostate que ceux qui ne boivent pas du tout)[4],et, du moins pour les hommes (en remerciement à Noé pour avoir « planté les vignes »[5] ?) peut allonger l’espérance de vie de 5 ans ( un demi verre par jour par rapport à un régime sans alcool)[6] et que selon une étude de chercheurs de la Yale School of Public Health les patients buveurs de vin souffrant de lymphome de type non- Hodgkin  ont un bien meilleur taux de survie après 5 ans que ceux qui ne boivent pas  et que ceux qui ont bu du vin pendant au moins 25 ans avant le diagnostic ont un risque de rechute ,de décès ou de cancer secondaire réduit  de 25 et 35 %  et  réduit de 60% s’il s’agit de lymphome de cellules B[7].Une étude récente de la Faculté de Médecine de l’Université Cornell  démontre que cette magnifique molécule réduit considérablement la formation de ces plaques accusées de causer la maladie d’Alzheimer dans les cervaux des animaux testés[8].On peut supposer que c’est par une chélation du cuivre que le resvératrol agit sur les plaques.Cette molécule ,dans sa forme acétylée,selon le professeur Greenberger ,patron du service de Radiation Oncology de la Faculté de Médecine de l’Université de Pittsburgh, pourrait aussi offrir  une protection contre l’exposition aux radiations[9].

Une étude publiée[10] dans le British Medical Journal ,se basant sur des analyses de comportements de consommateurs au Danemark, aux Etats-Unis et en France ,montre que les buveurs de vin ont une alimentation plus saine que les buveurs de bière :ils mangent plus de fruits, de légumes, d’olives ( très utile pour la confection des martinis dry sans doute ?) de viande blanche et utilisent moins de graisses dans la cuisson alors que les buveurs de bière achètent des plats préparés, des pommes chips[11], des cochonailles, des saucisses, du beurre ,de la margarine et des sodas !

Resveratrol  laudamus te !


[1] Certains pensent que l’action de la molécule provient de l’activation du gène Sirtuin 1: Lagouge M, Argmann C, Gerhart-Hines Z, et al (December 2006). « Resveratrol improves mitochondrial function and protects against metabolic disease by activating SIRT1 and PGC-1α« . Cell 127 (6): 1109–22.

[2] Basque Research (2009, May 13). Two Glasses Of Wine A Day Helps To Reduce Quantity Of Fat In Liver. ScienceDaily. Retrieved May 13, 2009, from http://www.sciencedaily.com­ /releases/2009/05/090512111157.htm.Les expériences de Melle Elizabeth Hijona Muruamendiaraz ont porté sur des souris souffrant d’estéatose hépatique non-alcoolique.Pour l’action bénéfique du vin rouge sur le foie cf. : University of California, San Diego Health Sciences (2008, May 22). Daily Glass Of Wine Could Improve Liver Health. ScienceDaily. Retrieved May 13, 2009, from http://www.sciencedaily.com­ /releases/2008/05/080520162239.htm

[3] American Association for Cancer Research (2008, October 7). Red Wine May Lower Lung Cancer Risk. ScienceDaily. Retrieved May 13, 2009, from http://www.sciencedaily.com­ /releases/2008/10/081007073922.htm

[4] Harvard Men’s Health Watch (2007, May 26). Red Wine Protects The Prostate, Research Suggests. ScienceDaily. Retrieved May 13, 2009, from http://www.sciencedaily.com/releases/2007/05/070525215203.htm ; University of Alabama at Birmingham (2007, September 1). Red Wine Compound Shown To Prevent Prostate Cancer. ScienceDaily. Retrieved May 13, 2009, from http://www.sciencedaily.com­ /releases/2007/08/070831131320.htm

[5] Gen.9:20

[6] BMJ-British Medical Journal (2009, April 30). Half A Glass Of Wine A Day May Boost Life Expectancy By Five Years. ScienceDaily. Retrieved May 13, 2009, from http://www.sciencedaily.com­ /releases/2009/04/090429205609.htm

[7] American Association for Cancer Research (2009, April 24). Drinking Wine May Increase Survival Among Non-Hodgkin’s Lymphoma Patients. ScienceDaily. Retrieved May 13, 2009, from http://www.sciencedaily.com­ /releases/2009/04/090421154322.htm

[8] Karuppagounder SS, Pinto JT, Xu H, Chen HL, Beal MF, Gibson GE (November 2008). « Dietary supplementation with resveratrol reduces plaque pathology in a transgenic model of Alzheimer’s disease ». Neurochem Int. 54: 111.

[9] University of Pittsburgh Schools of the Health Sciences (2008, September 24). Plant Antioxidant May Protect Against Radiation Exposure. ScienceDaily. Retrieved May 13, 2009, from http://www.sciencedaily.com­ /releases/2008/09/080923181110.htm

[10] BMJ-British Medical Journal (2006, January 20). Wine Drinkers Have Healthier Diets Than Beer Drinkers. ScienceDaily. Retrieved May 13, 2009, from http://www.sciencedaily.com­ /releases/2006/01/060119232848.htm

[11] Le mot figure bien dans le Larousse !

Islam et tolérance:Discours du Pape Benoît XVI aux Chefs religieux musulmans à la mosquée Al-Hussein bin Talal

Dans l’essai « Tolérance, révérence et dhimmitude »,que vous trouverez dans la section Op Ed de ce journal, j’ai tenté´de répondre à la question : le monde musulman est-il capable de traiter le monde non-musulman avec un respect mutuel. Le discours prononcé à la mosquée Al-Hussein bin Talal d’Amman le 9mai par Sa Sainteté le Pape Benoît XVI  brille par sa construction et  par la profondeur des questions abordées par le Souverain Pontife dont  le regard acéré et pénétrant impressionne. Espérons, comme Sa Sainteté, que le monde musulman pourra  abandonner le recours à la violence, éviter la « manipulation idéologique de la religion « ,reconnaître que la raison humaine doit être utilisée pour élargir nos horizons ,admettre que les droits humains universels signifient égalité entre les hommes et les femmes, que « le droit à la liberté religieuse dépasse la seule question du culte et inclut le droit – spécialement pour les minorités – d’avoir accès au marché de l’emploi et aux autres sphères de la vie publique »? Le Pape a fort bien posé le problème et clairement tracé la voie mettant en exergue  la coopération et le respect des droits humains universels. La balle est dans le camp musulman.

Discours du Pape Benoît XVI aux Chefs religieux musulmans, au Corps diplomatique et aux Recteurs d’Université.

Altesse Royale,

Excellences,

Mesdames et Messieurs,

C’est une source de grande joie pour moi de vous rencontrer ce matin dans ce lieu magnifique. Je souhaite remercier le Prince Ghazi Ben Mohammed Ben Talal pour ses aimables paroles de bienvenue. Les nombreuses initiatives de Votre Altesse Royale en vue de promouvoir le dialogue interreligieux et interculturel sont appréciées par le peuple du Royaume hachémite et sont très largement reconnues par la communauté internationale. Je sais que ces efforts reçoivent le soutien actif des autres membres de la famille royale comme du Gouvernement de la Nation, et qu’elles trouvent un large écho à travers de nombreuses initiatives de collaboration parmi les Jordaniens. Pour tout cela, je désire exprimer ma sincère admiration.

Des lieux de culte, comme cette splendide Mosquée Al-Hussein Ben Talal du nom du révéré Roi défunt, se dressent comme des joyaux sur la surface de la terre. Les anciens comme les modernes, les plus splendides comme les plus humbles, tous ces édifices nous orientent vers le Divin, l’Unique transcendant, le Tout-Puissant. A travers les siècles, ces sanctuaires ont attiré des hommes et des femmes dans leur espace sacré pour qu’ils s’arrêtent, qu’ils prient, pour qu’ils reconnaissent la présence du Tout-Puissant et pour qu’ils confessent que nous sommes tous ses créatures.

Pour cette raison, nous ne pouvons pas manquer d’être interpelés par le fait qu’aujourd’hui, avec une insistance croissante, certains affirment que la religion faillit dans son ambition à être, par nature, constructrice d’unité et d’harmonie, à être une expression de la communion entre les personnes et avec Dieu. Certains soutiennent même que la religion est nécessairement une cause de division dans notre monde ; et ils prétendent que moins d’attention est prêtée à la religion dans la sphère publique, mieux cela est. Certainement et malheureusement, l’existence de tensions et de divisions entre les membres des différentes traditions religieuses, ne peut être niée. Cependant, ne convient-il pas de reconnaître aussi que c’est souvent la manipulation idéologique de la religion, parfois à des fins politiques, qui est le véritable catalyseur des tensions et des divisions et, parfois même, des violences dans la société ? Face à cette situation, où les opposants à la religion cherchent non seulement à réduire sa voix au silence, mais à la remplacer par la leur, la nécessité pour les croyants d’être cohérents avec leurs principes et leurs croyances est ressentie toujours plus vivement. Musulmans et chrétiens, précisément à cause du poids de leur histoire commune si souvent marquée par les incompréhensions, doivent aujourd’hui s’efforcer d’être connus et reconnus comme des adorateurs de Dieu fidèles à la prière, fermement décidés à observer et à vivre les commandements du Très Haut, miséricordieux et compatissant, cohérents dans le témoignage qu’ils rendent à tout ce qui est vrai et bon, et toujours conscients de l’origine commune et de la dignité de toute personne humaine, qui se trouve au sommet du dessein créateur de Dieu à l’égard du monde et de l’histoire.

La détermination des éducateurs et des responsables civils et religieux jordaniens à s’assurer que le versant public de la religion reflète sa véritable nature, est digne d’éloge. Par l’exemple donné par des individus et des communautés, et par la prévision des cours et des programmes de formation, se met en évidence la contribution positive de la religion dans les secteurs éducatif, culturel, social et charitable de votre société civile. J’ai eu un exemple de première main de cet espoir. Hier, j’ai été le témoin du travail renommé en matière d’éducation et de réhabilitation du Centre Notre Dame de la Paix, où chrétiens et musulmans transforment la vie de familles entières, en les assistant pour que leurs enfants handicapés puissent prendre leur juste place dans la société. Plus tôt ce matin, j’ai béni la première pierre de l’Université de Madaba où de jeunes adultes chrétiens et musulmans bénéficieront côte à côte d’un enseignement universitaire, les rendant aptes à contribuer de façon appropriée au développement économique et social de leur nation. Les nombreuses initiatives de dialogue interreligieux soutenues par la famille royale, par la communauté diplomatique, et parfois entrepris en coordination avec le Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux sont aussi dignes d’éloge. Cela inclut le travail actuel accompli par l’Institut Royal pour les Etudes Interreligieuses et pour la Croyance Islamique, le Message d’Amman de 2004, le Message interreligieux d’Amman de 2005 et, plus récemment, la lettre Common Word (Parole commune) qui faisait écho à un thème consonnant à celui de ma première Encyclique : le lien indissoluble entre l’amour de Dieu et l’amour du prochain, et la nature fondamentalement contradictoire de l’usage de la violence et de l’exclusion au nom de Dieu (cf. Deus caritas est, n.16).

De telles initiatives conduisent clairement à une meilleure connaissance réciproque, et elles favorisent un respect grandissant à la fois pour ce que nous avons en commun et pour ce que nous comprenons différemment. Ainsi, devraient-elles pousser les Chrétiens et les Musulmans à explorer toujours plus profondément la relation essentielle entre Dieu et ce monde de telle façon que nous puissions nous efforcer d’assurer que la société s’établisse en harmonie avec l’ordre divin. A cet égard, la coopération développée ici en Jordanie est une illustration exemplaire et encourageante pour la région, et même pour le monde, de la contribution positive et créatrice que la religion peut et doit apporter à la société civile.

Chers amis, je désire aujourd’hui mentionner une tâche dont j’ai parlé à de nombreuses reprises et dont je crois fermement que Chrétiens et Musulmans peuvent la prendre en charge, particulièrement à travers leurs contributions respectives à l’enseignement et à l’éducation ainsi qu’au service public. Il s’agit du défi de développer en vue du bien, en référence à la foi et à la vérité, le vaste potentiel de la raison humaine. Les Chrétiens parlent en effet de Dieu, parmi d’autres façons, en tant que Raison créatrice, qui ordonnes et gouverne le monde. Et Dieu nous rend capables de participer à sa raison et donc d’accomplir, en accord avec elle, ce qui est bon. Les Musulmans rendent un culte à Dieu, le Créateur du ciel et de la terre, qui a parlé à l’humanité. En tant que croyants au Dieu unique, nous savons que la raison humaine est elle-même un don de Dieu et qu’elle s’élève sur les cimes les plus hautes quand elle est éclairée par la lumière de la vérité divine. En fait, quand la raison humaine accepte humblement d’être purifiée par la foi, elle est loin d’en être affaiblie ; mais elle en est plutôt renforcée pour résister à la présomption et pour dépasser ses propres limitations. De cette façon, la raison humaine est stimulée à poursuivre le noble but de servir le genre humain, en traduisant nos aspirations communes les plus profondes et en élargissant le débat public, plutôt qu’en le manipulant ou en le confinant. Ainsi, l’adhésion authentique à la religion – loin de rendre étroits nos esprits – élargit-elle l’horizon de la compréhension humaine. Elle protège la société civile des excès de l’égo débridé qui tend à absolutiser le fini et à éclipser l’infini, elle assure que la liberté s’exerce « main dans la main » avec la vérité, et elle enrichit la culture avec des vues relatives à tout ce qui est vrai, bon et beau.

Cette manière de concevoir la raison, qui pousse continuellement l’esprit humain au-delà de lui-même dans la quête de l’Absolu, constitue un défi ; elle oblige à la fois à l’espérance et à la prudence. Chrétiens et Musulmans sont poussés, ensemble, à rechercher tout ce qui est juste et vrai. Nous sommes liés pour dépasser nos propres intérêts et pour encourager les autres, les fonctionnaires et les responsables en particulier, à agir de même pour faire leur la profonde satisfaction de servir le bien commun, même s’il doit en coûter personnellement. N’oublions pas que parce que c’est notre commune dignité humaine qui donne naissance aux droits humains universels, ceux-ci valent également pour tout homme et toute femme, quelque soit sa religion et quelque soit le groupe ethnique ou social auquel il appartienne. À cet égard, nous devons noter que le droit à la liberté religieuse dépasse la seule question du culte et inclut le droit – spécialement pour les minorités – d’avoir accès au marché de l’emploi et aux autres sphères de la vie publique.

Avant de vous quitter, je voudrais ce matin mentionner de manière spéciale la présence parmi nous de Sa Béatitude Emmanuel III Delly, Patriarche de Bagdad, que je salue chaleureusement. Sa présence me conduit à faire mémoire du peuple voisin, celui d’Iraq, dont de nombreux membres ont trouvé refuge ici en Jordanie. Les efforts de la communauté internationale pour promouvoir la paix et la réconciliation, conjugués à ceux des responsables locaux, doivent continuer afin de porter des fruits dans la vie des Iraquiens. Je souhaite exprimer ma reconnaissance à tous ceux qui sont engagés dans les efforts pour renouer la confiance et pour rebâtir les institutions et les infrastructures nécessaires au bien-être de ce pays. Et, une fois encore, j’invite avec insistance les diplomates et la communauté internationale qu’ils représentent, ainsi que les responsables politiques et religieux locaux, à faire tout ce qui est possible pour assurer à l’antique communauté chrétienne de cette noble terre ses droits fondamentaux à une coexistence pacifique avec l’ensemble des autres citoyens.

Chers amis, je crois que les sentiments que j’ai exprimés aujourd’hui nous donnent une espérance renouvelée face à l’avenir. Notre amour et notre service devant le Tout Puissant s’expriment non seulement dans notre culte mais aussi dans notre amour et notre préoccupation pour les enfants et les jeunes – vos familles – et tous les Jordaniens. C’est pour eux que vous travaillez et ce sont eux qui motivent votre exigence de placer le bien de toute personne humaine au cœur des institutions, des lois et des travaux de la société. Puisse la raison, humble et ennoblie par la grandeur de la vérité de Dieu, continuer à modeler la vie et les institutions de ce pays, de telle sorte que les familles puissent prospérer et que tous puissent vivre en paix, en contribuant à la culture qui donne son unité à ce grand royaume et en la faisant grandir !

Tolerance and Islam:The Pope’s speech at the Al-Hussein bin Talal mosque in Amman

In my essay « Tolerance, reverence and dhimmitude » ,see below,I examined whether the Muslim world is capable of dealing with non-Muslims with « mutual respect ». The Pope’s speech today at the Al Hussein bin Talal mosque in Amman, Jordan, reproduced below, is brilliant and deeply perceptive in the points he makes. The ball is now squarely in the Muslim world’s camp.As  his Holiness, and we all, hope ,can the Muslim world abandon the idea that violence is an answer, that the manipulation of religion for political aims is wrong, that the reason with which we are endowed should allow us to widen horizons, that universal human rights dictate equality between men and women and freedom to practice one’s religion as well as equal employment opportunities irrespective of religion. Here is the Pope’s speech:

Your Royal Highness,

Your Excellencies,

Distinguished Ladies and Gentlemen,

It is a source of great joy for me to meet with you this morning in this magnificent setting. I wish to thank Prince Ghazi Bin Muhammed Bin Talal for his kind words of welcome. Your Royal Highness’s numerous initiatives to promote inter-religious and inter-cultural dialogue and exchanges are appreciated by the people of the Hashemite Kingdom and they are widely respected by the international community. I know that these efforts receive the active support of other members of the Royal Family as well as the nation’s government, and find ample resonance in the many initiatives of collaboration among Jordanians. For all this, I wish to express my own heartfelt admiration.

Places of worship, like this splendid Al-Hussein Bin Talal mosque named after the revered late King, stand out like jewels across the earth’s surface. From the ancient to the modern, the magnificent to the humble, they all point to the divine, to the Transcendent One, to the Almighty. And through the centuries these sanctuaries have drawn men and women into their sacred space to pause, to pray, to acknowledge the presence of the Almighty, and to recognize that we are all his creatures.

For this reason we cannot fail to be concerned that today, with increasing insistency, some maintain that religion fails in its claim to be, by nature, a builder of unity and harmony, an expression of communion between persons and with God. Indeed some assert that religion is necessarily a cause of division in our world; and so they argue that the less attention given to religion in the public sphere the better. Certainly, the contradiction of tensions and divisions between the followers of different religious traditions, sadly, cannot be denied. However, is it not also the case that often it is the ideological manipulation of religion, sometimes for political ends, that is the real catalyst for tension and division, and at times even violence in society? In the face of this situation, where the opponents of religion seek not simply to silence its voice but to replace it with their own, the need for believers to be true to their principles and beliefs is felt all the more keenly. Muslims and Christians, precisely because of the burden of our common history so often marked by misunderstanding, must today strive to be known and recognized as worshippers of God faithful to prayer, eager to uphold and live by the Almighty’s decrees, merciful and compassionate, consistent in bearing witness to all that is true and good, and ever mindful of the common origin and dignity of all human persons, who remain at the apex of God’s creative design for the world and for history.

The resolve of Jordanian educators and religious and civic leaders to ensure that the public face of religion reflects its true nature is praiseworthy. The example of individuals and communities, together with the provision of courses and programs, manifest the constructive contribution of religion to the educational, cultural, social and other charitable sectors of your civic society. Some of this spirit I have been able to sample at first hand. Yesterday, I experienced the renowned educational and rehabilitation work of the Our Lady of Peace Centre where Christians and Muslims are transforming the lives of entire families, by assisting them to ensure that their disabled children take up their rightful place in society. Earlier this morning, I blessed the foundation stone of Madaba University where young Muslim and Christian adults will side by side receive the benefits of a tertiary education, enabling them to contribute justly to the social and economic development of their nation. Of great merit too are the numerous initiatives of inter-religious dialogue supported by the Royal Family and the diplomatic community and sometimes undertaken in conjunction with the Pontifical Council for Inter-religious Dialogue. These include the ongoing work of the Royal Institutes for Inter-faith studies and for Islamic Thought, the Amman Message of 2004, the Amman Interfaith Message of 2005, and the more recent Common Word letter which echoed a theme consonant with my first encyclical: the unbreakable bond between love of God and love of neighbor, and the fundamental contradiction of resorting to violence or exclusion in the name of God (cf. Deus Caritas Est, 16).

Such initiatives clearly lead to greater reciprocal knowledge, and they foster a growing respect both for what we hold in common and for what we understand differently. Thus, they should prompt Christians and Muslims to probe even more deeply the essential relationship between God and his world so that together we may strive to ensure that society resonates in harmony with the divine order. In this regard, the co-operation found here in Jordan sets an encouraging and persuasive example for the region, and indeed the world, of the positive, creative contribution which religion can and must make to civic society.

Distinguished friends, today I wish to refer to a task which I have addressed on a number of occasions and which I firmly believe Christians and Muslims can embrace, particularly through our respective contributions to learning and scholarship, and public service. That task is the challenge to cultivate for the good, in the context of faith and truth, the vast potential of human reason. Christians in fact describe God, among other ways, as creative Reason, which orders and guides the world. And God endows us with the capacity to participate in his reason and thus to act in accordance with what is good. Muslims worship God, the Creator of Heaven and Earth, who has spoken to humanity. And as believers in the one God we know that human reason is itself God’s gift and that it soars to its highest plane when suffused with the light of God’s truth. In fact, when human reason humbly allows itself to be purified by faith, it is far from weakened; rather, it is strengthened to resist presumption and to reach beyond its own limitations. In this way, human reason is emboldened to pursue its noble purpose of serving mankind, giving expression to our deepest common aspirations and extending, rather than manipulating or confining, public debate. Thus, genuine adherence to religion – far from narrowing our minds – widens the horizon of human understanding. It protects civil society from the excesses of the unbridled ego which tend to absolutize the finite and eclipse the infinite; it ensures that freedom is exercised hand in hand with truth, and it adorns culture with insights concerning all that is true, good and beautiful.

This understanding of reason, which continually draws the human mind beyond itself in the quest for the Absolute, poses a challenge; it contains a sense of both hope and caution. Together, Christians and Muslims are impelled to seek all that is just and right. We are bound to step beyond our particular interests and to encourage others, civil servants and leaders in particular, to do likewise in order to embrace the profound satisfaction of serving the common good, even at personal cost. And we are reminded that because it is our common human dignity which gives rise to universal human rights, they hold equally for every man and woman, irrespective of his or her religious, social or ethnic group. In this regard, we must note that the right of religious freedom extends beyond the question of worship and includes the right – especially of minorities – to fair access to the employment market and other spheres of civic life.

Before I leave you this morning I would like to acknowledge in a special way the presence among us of His Beatitude Emmanuel III Delly, Patriarch of Baghdad, whom I greet most warmly. His presence brings to mind the people of neighboring Iraq many of whom have found welcome refuge here in Jordan. The international community’s efforts to promote peace and reconciliation, together with those of the local leaders, must continue in order to bear fruit in the lives of Iraqis. I wish to express my appreciation for all those who are assisting in the endeavors to deepen trust and to rebuild the institutions and infrastructure essential to the well-being of that society. And once again, I urge diplomats and the international community they represent together with local political and religious leaders to do everything possible to ensure the ancient Christian community of that noble land its fundamental right to peaceful coexistence with their fellow citizens.

Distinguished friends, I trust that the sentiments I have expressed today will leave us with renewed hope for the future. Our love and duty before the Almighty is expressed not only in our worship but also in our love and concern for children and young people – your families – and for all Jordanians. It is for them that you labor and it is they who motivate you to place the good of every human person at the heart of institutions, laws and the workings of society. May reason, ennobled and humbled by the grandeur of God’s truth, continue to shape the life and institutions of this nation, in order that families may flourish and that all may live in peace, contributing to and drawing upon the culture that unifies this great Kingdom! Thank you very much!

Le bon usage:pallier

Maurin Picard ,commentant la décision de l’Egypte de relancer son projet de construction d’un réacteur nucléaire civil, écrit : » l’Égypte envisage à nouveau de construire sa première centrale nucléaire pour pallier à ses besoins énergétiques » ( Le Figaro 8 mai 2009 « Nucléaire : un rapport de l’AIEA met en cause l’Égypte »).

L’emploi du verbe pallier est ici une double faute.Ce verbe a plusieurs sens:(a) il signifie « dissimuler ,faire excuser un défaut ou une faute en présentant sous un jour favorable« .C’est dans ce sens que Simone de Beauvoir écrit: » Il partait dans la vie les mains vides, et méprisait les biens qui s’acquièrent. Pour pallier cette indigence, il ne lui restait qu’une issue: paraître « ( Mémoires d’une. jeune. fille, 1958, p.36) (b) en médecine,il signifie « atténuer le mal sans guérir « .C’est ainsi que l’utilisait Cocteau : »Jadis je palliais la fréquence de ces crises par l’opium « ( Difficulté d’être,1947 p.237.Le verbe ,au figuré ,a pris le sens de « atténuer,remédier à un inconvenient ou une situation facheuse en apparence ou provisoirement,et,par extension,remédier à quelque chose« .Le verbe nous vient du bas latin palliare =proprement couvrir d’un manteau d’où le sens de « cacher ».

La première faute est une faute de sens :l’auteur a voulu dire que l’Egypte envisageait de construire une centrale pour subvenir à ses besoins d’énergie non pas pour « dissimuler un défaut » ou pour « remédier à » ses besoins énergétiques. L’auteur aurait dû écrire « pour subvenir à ses besoins énergétiques ».

Même si  le verbe pallier avait été utilisé dans le bon sens,l’auteur a commis  une deuxième faute,de syntaxe cette fois.Il a écrit « pallier à« .Le verbe est transitif.Comme les citations de Cocteau ou de Simone de Beauvoir le montrent, on pallie quelque chose et non pas à quelque chose.M.Picard aurait dû écrire: »pour pallier son manque d’énergie ».

BBC Forum: Chaos theory, money and patients

On Sunday May 9, 2009 the BBC Forum (listen here) convened Lord Robert May, former scientific adviser to the British government, Gillian Tett, financial analyst and social anthropologist, and Abraham Verghese, doctor and author. Lord May showed how a very simple equation can be used to create a situation of chaos. His analysis, applicable to ecological changes as well as to epidemics, showed very clearly how a small change in initial conditions can create vastly different results. Gillian Tett, using her dual background presented a fascinating view of the lure of money and Dr.Verghese showed how the ritual of personal examination of a patient by the doctor fulfills an important therapeutic role-an observation worth pondering in this age of medicine by machines and of doctors who, pressured by costs and by greed, hardly spend any time with their patients preferring to rely on test results in lieu of personal observation.

La quinte musicale par Ionel Petroi

Après nous avoir éclairé sur la tierce majeure ou mineure,le compositeur-pianiste Ionel Petroi décode les mystères de la quinte en musique :

« Pour ceux qui ont lu l’article sur la « tierce », la « quinte » n’est qu’une suite sur « l’intervalle musical ».

Tout intervalle en musique est la distance entre deux notes. Ces deux notes peuvent être jouées séparément ou ensemble.

Si la « tierce » est la distance de trois notes, la « quinte » est la distance de cinq notes.

La « tierce » est la « quinte » sont la base de la musique classique (d’un accord majeur ou mineur).

L’exemple musical de cette « quinte » est le début du poème symphonique « Ainsi parlait Zarathoustra » du compositeur Richard Strauss. Cette musique est très connu aujourd’hui grâce au film « L’Odyssée de l’espace » de Stanley Kubrick.

Je suggère aux lecteurs de cet article d’écouter le poème symphonique « Ainsi parlait Zarathoustra ».

Nous avons trois type de quinte : juste, diminuée est augmentée.

Le début du poème symphonique « Ainsi parlait Zarathoustra » commence par une « quinte juste» (les deux notes sont DO et SOL).

La  « quinte diminuée » et « quinte augmentée »  se trouvent plus souvent dans la musique du 20ème siècle.

Au-delà de cette explication musicale, la quinte juste, diminuée ou augmentée provoque en nous des sentiments très différents.

La « quinte parfaite » peut nous rendre gai ou triste (ça dépend de si elle se trouve dans dans un accord majeur ou mineur).

La « quinte diminuée » peut nous rendre inquiet (avec une tierce mineure dans un accord diminué) !

La « quinte augmentée » peut nous rendre très instable (avec une tierce majeure dans un accord augmenté) !

Cette quinte est donc bien une quinte relative ! »

New York, le 5 Mai 2009-Ionel Petroi,Compositeur-Pianiste

L’obsédante préoccupation du faux chez Giorgio de Chirico

L’exposition Giorgio di Chirico au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris donne l’occasion de passer en revue la carrière si contrasté de ce peintre :adulé pour sa première période (1910-1920) et vilipendé pour sa seconde. Notant « l’obsédante préoccupation du faux » du peintre, Thibault de Ravel d’Esclapon analyse les trois grands procès que Chirico intenta contre des collectionneurs au motif que les tableaux en question n’étaient pas de sa main, et parfois quand bien même ils l’étaient!

Math Quiz #1

Without using a calculator or a computer,determine which of the square root of 2 and cubic root of 3 is the greater number ,which of the cubic root of 3 and the fifth root of 5 is the greater one and as bonus question  which of the 3 roots is the larger number?

Jeu mathématique #1

Sans utiliser de calculatrice ou d’ordinateur, trouvez lequel  des deux nombres est le plus grand :(a) racine carrée de 2 et racine cubique de 3 (b) racine cubique de 3 et racine cinquième de 5 et en prime, laquelle de ces 3 racines est la plus grande? Danielle, Paule,Elisabeth, Ariane, Yvon, Michel, Gérard, Bob ,Vincent,Bernard : qui d’entre vous m’enverra la solution le premier?

Of Loos and Language

Interested in the differences between American and British usage? If yes ,then do read Roger Cohen‘s delightful piece « Of Loos and Language ».Several years ago, Lynn Truss, the former host of the BBC Radio 4’s Cutting a Dash programme published an equally delightful book:Eats, Shoots & Leaves: The Zero Tolerance Approach to Punctuation whose title derives from a well known amphibology :

 » A panda walks into a café. He orders a sandwich, eats it, then draws a gun and proceeds to fire it at the other patrons.

‘Why?’ asks the confused, surviving waiter amidst the carnage, as the panda makes towards the exit. The panda produces a badly punctuated wildlife manual and tosses it over his shoulder.

‘Well, I’m a panda’, he says, at the door. ‘Look it up.’

The waiter turns to the relevant entry in the manual and, sure enough, finds an explanation. ‘Panda. Large black-and-white bear-like mammal, native to China. Eats, shoots and leaves. »

Surely,Mrs Truss and Mr. Cohen are as aghast as I am at the American propensity to use « that » to refer to persons and to render obsolete the difference between « that » and « which » .As language is a symbolic way to express oneself, how can one express oneself correctly without correct use of the symbols? A mathematician misusing symbols is hardly likely to come to the right result.